111[I,3/27] — Je disais au milieu du roulis :
« Vous savez bien que tout est pour Vous, alors, je ne Vous le dis pas. » Lui :
« Il faut Me le dire parce que J’aime l’entendre.
« Dis-le Moi souvent : quand tu sais que quelqu’un t’aime, tu es contente qu’on te le dise. »
[I,4/27] — 24 septembre. Canada. — La chapelle est à la porte de ma chambre, à chaque fois que je passe, je Lui souris. Il m’a dit :
« Souris à tous. J’attacherai une Grâce à ton sourire. »
[I,5/28] — [3] octobre. Dans le Saskatchewan. — Lui :
« Enferme-Moi dans ton coeur par un signe de croix comme derrière deux barreaux. »
[I,6/28] — [4] octobre. Montréal. — Lui :
« Quand tu ne te recueilles pas, c’est Moi que tu prives » (d’une voix si délicate).
[I,7/28] — 25 octobre. Christ-Roi. — Ce matin, à la messe, M. l’abbé X ma consacrée à Dieu posant ma formule dans la pale sous l’Hostie. Il m’a dit :
« Occupe-toi de Mon Amour… il n’y a pas un orphelin aussi délaissé que Moi. »
[I,8/28] — [25] octobre. Près Québec. — Les enfants ayant terminé leurs cantiques, je Lui disais : « Je ne Vous parle plus en musique. » Il m’a répondu :
« Ma musique, c’est ton amour. »
[I,9/28] — 4 novembre. Au retour. — Dernière messe sur le pont. Distraite après la communion, j’ai entendu la voix suave qui disait :
« J’attends. »
[I,11/29] — 14 décembre. —
« Travaille à être à tous Mon sourire. Mon aimable voix. »
[I,12/29] — [15] décembre. — Ce matin à six heures moins cinq, obligée de faire rapidement le Chemin de la Croix avant la messe. Il m’a dit :
« Pense à la hâte que J’avais Moi-même de parcourir la Voie douloureuse afin de mourir pour vous. »
[I,19/30] — 24 décembre. —
« Sois dure pour toi et douce aux autres. »
[I,20/30] — 25 décembre. —
« Cache-toi en Moi. Nourris le monde de tes souffrances. C’est comme cela que tu seras Mon épouse. »
[I,22/30] — 28 décembre. —
« Quand tu M’aimes, tu te purifies. »
[I,23/30] — « Sois Ma Grâce à chacun. »
[I,24/30] — « Reviens à Moi comme si tu ne M’avais jamais quitté.
« Tu me feras plaisir. »
[I,33/31] — 26 janvier. —
« Une épouse qui ne contemplerait pas fréquemment les yeux de son Époux, serait-elle une Epouse ? »
[I,120/46] — 24 juin. —
«Sois contente quand tu peux M’offrir une petite souffrance, à Moi, le souffrant. »
[I,232/65] — « Sois crucifiée avec Moi.
« Être crucifié c’est être étiré contre sa nature,
« contre ses désirs,
« contre l’amour de soi,
« dans la pauvreté,
« dans l’obscurité,
« dans l’obéissance au Père.
« Rappelle-toi que le crucifiement est le prélude de la résurrection, c’est-à-dire de toutes joies. »
[I,250/71] — 16 août. —
« Crois que les actions les plus ordinaires faites dans l’intention de sauver les âmes
« sauvent les âmes.
« Crois-le bien.
« Il faut croire parce que cela honore Ma Puissance
« et Ma Bonté. »
[II,14/15] — 12 septembre. — Dans un autocar, je disais : « Mon Bien-Aimé », et Il répondait :
« Ma Bien-Aimée », comme une litanie le long d’un chemin.
[II,127/40] — Dans le train.
« Hier, tu passais près de la prison et tu essayais d’imaginer ce qu’étaient les heures de ces pauvres gens dans leur cellule solitaire.
« Moi, Je suis le Prisonnier du Tabernacle.
« Mais Moi, on pourrait venir Me visiter dans Ma solitude. »
[II,130/41] — 25 avril. —
« Tu n’es rien.
« Moins que rien.
« Moi, je suis ton tout.
« J’ai fait le Pater avec amour.
« Je vous l’ai enseigné avec amour.
« Ne le dites pas sans amour.
« Prier, c’est se souvenir de Dieu. »
[III, 47/21] — 29 novembre. — Après la communion que j’essayais d’offrir pour les pécheurs.
« Il faut qu’une âme paie pour une âme. Tu comprends ? « J’ai payé pour vous. Imite-Moi. »
[III, 50/22] — 15 décembre. —
« Servir ! Servir Dieu : tu Le sers quand tu pries.
« Il a besoin de tes prières pour répandre des grâces.
« Tu Le sers quand tu fais toutes actions de ta journée pour Lui. Quand tu L’adores et que tu L’aimes : Il emploie tout.
« Tous tes services, au service de votre service.
« Oh ! sers Dieu. »
[I,323/68] — 24 mars. —
« Faire plaisir, c’est faire le bien.
« Ne le marchande à personne, surtout à ceux qui t’auraient fait mal.
« Et pour t’unir à Moi, dis : « Je prie avec Ta prière.
« Je travaille avec Toi travaillant.
« Je parle avec ta parole. »
« Mets-y toute ta tendresse, Ma petite fille. »
[III, 158/70] — 21 mai, Fresne. — Dans ma chambre : « Seigneur, dans le domaine de la folie d’amour, n’en est-ce pas une de ma part de Τ’aimer sans Te voir ? »
« Est-ce que la folie d’amour de la créature égalera jamais celle d’un Dieu ? Ne crains pas d’en trop faire. Cherche-Moi. Appelle-Moi. Tu Me trouveras. Je te répondrai. Si tu es Mon Épouse, Moi Je Me montre ton Époux. L’Épouse doit savoir qu’elle donne des joies, afin de s’encourager dans son travail d’amour. Oh ! Mon amie, que Je ne te lasse jamais. Mais que nouvellement éprise, ta manière à M’aimer soit nouvelle. Ne t’inquiète pas, si tu n’entends pas Ma Voix. Ne Me crois jamais loin de toi, Je suis en ton centre, avec le Père et le Saint-Esprit. Offre-toi à Nous. Donne-toi. Rends-toi sans bien comprendre, en te dévêtant de ton amour-propre, du souvenir de toi. Tout ce que tu as te vient de Moi. Toi, tu n’es absolument rien. Que ce rien soit Mien ! Tu sais que je respecte la volonté humaine. J’attends. Ah ! plus tard, quand tu comprendras Mon Amour, comme tu reviendrais bien sur la terre, rien que pour Me vouloir, rien qu’un court instant ! et souffrir jusqu’à la fin du monde. Oh ! ne Me refuse jamais aucune chose… Dis : « Mon Cher Époux, comme Tu voudras. » Je serai heureux. Cette pensée t’aidera. Sois une tant que tu le pourras avec Moi.
« Rapproche-toi sans cesse ; rejette tout ce qui nous séparerait : manque de confiance et d’espérance. C’est si bon d’espérer. Espère en la sainteté. Elle est possible, .puisque Je la demande à chaque âme. Alors ? Crois en Mon secours. Appelle-Moi souvent. Plus souvent encore. Ne crains pas de répéter. Vois le chapelet qui contient tant de fois la même prière. Il est nécessaire de prolonger vos demandes : pauvre fini qui se présente à l’Infini. Et en disant tes mots, unis-toi aux mots que Je disais à Mon Père, dans ces nuits entières passées à genoux devant Lui. Qu’on puisse dire de toi : C’est une amie du Christ. L’honneur en rejaillira sur Moi et tu augmenteras Ma Gloire.
« Ce que tu fais, ce que tu Me dis, tu l’oublies, mais tout Me reste présent ; tu le retrouveras un jour, tel que tu Me l’as donné. Sois toujours tout près de Moi. Ce sera ton geste d’amour ».
[III, 129/54] — 2 janvier. A la grand’Messe. —
« Offre-toi en Moi au Père, tu es Mon épouse.
« Est-ce que l’Époux n’est pas heureux de la présence fidèle de l’épouse ? Et elle ? Pourrait-elle se séparer de Lui ? dans les joies ou dans l’infortune, elle est là, avec Lui. Donne-Moi ton désir d’être en Moi toujours. Démeuble ton chez toi : toutes les pensées inutiles de la terre, pour l’établir chez Moi dans les grands horizons du Ciel. Entre avec ton Époux dans les voies du sacrifice. Ne crains pas d’en faire trop. Il a tant fait pour toi, Lui !… Sacrifie-toi, mais n’en dis rien. Oh ! les beaux secrets à nous deux. Tu en as oublié, Je te les rappellerai ; ils sont mis dans Mon Coeur.
« Je voudrais… (tu veux bien que Moi aussi Je fasse des voeux ?). Je voudrais qu’être vivante en Moi te devienne une constante habitude. Cette union tant désirée avec Ma créature peut accomplir de grandes choses : M’aider aux conversions. Tu veux bien M’aider ? M’aider à te sanctifier. Tu veux bien ? Et comme toujours Je te dis : « Essaie. Fais les premiers pas. Après, Je continuerai. »
[IV, 34/39] — 20 août 1945. —Grand’messe sur l’esplanade. —
« Servante d’amour : sois cela,
« Tu sais comment on appelle une servante d’amour ?
« On l’appelle : « Sa bien-aimée ».
[IV, 39/44] — 15 septembre. —
Je disais : « Seigneur, que Tes yeux qui ont pleuré ne voient plus jamais mes péchés! »
« Voile-les d’un amoureux regret ! »
[V,119/119] — 27 septembre. Visite. —
Je disais : « Seigneur, je Vous aime. »
« Redis-le Moi, afin de Me le faire de nouveau entendre à l’oreille. Fais-le, comme une musique, résonner plus longuement. Je ne Me lasserai pas de l’écouter.
« Dis-Moi pourquoi tu M’aimes, comment cet amour a commencé, et tout ce que tu veux faire pour lui.
« Mais oui, Je sais tout cela. Mais te l’entendre dire, par toi, M’est un bonheur précieux et comme une histoire nouvelle. »
[V,169/178] — 17 juin 1941.
Après une lettre mortifiante.
« Laisse-toi écraser, en silence, et en remerciant. »
[V,169/178] — 17 juin 1941.
Monotonie des jours.
« Mais puisque n’importe quel travail Me prouve ton amour. Je n’ai vécu et ne suis mort que pour l’amour des âmes. Ah ! les âmes… Quand tu pries pour elles, tu Me fais tant plaisir !… »
[I,204/59] — Lyon. —
«A chaque minute, tu peux sauver des milliers d’âmes ! Pense. Demande. Aime. »
[I,226/69] — 26 mai, 5 h. 30. —
« Dès ton réveil demande-Moi des âmes. Réclame-Moi des pécheurs.
« Tu Me ferais tant plaisir…, tu ne peux pas savoir.
« Je suis mort pour eux.
« Je suis mort sans être malade, mais plein de vie.
« Je suis mort à force d’avoir été frappé.
« Si tu ne M’aides pas aujourd’hui, Je ne pourrai pas sauver telle ou telle âme,
« et tu sais si Je les aime !
« Sauve-les comme si c’était Moi que tu sauvais… »