Une artiste
Gabrielle Bossis était extraordinairement douée pour toutes les formes d’art. Elle aurait certainement remporté de vifs succès si les mœurs de l’époque ne l’avaient empêché de cultiver ses talents prononcés. Tout lui était facile : la peinture comme la sculpture, la musique, la peinture, le chant, la broderie ou la danse, ainsi qu’en témoigne l’une de ses nièces.
Témoignage de Sœur Marie-Renée, sa petite-nièce |
« Ma tante c’était une personne qui attirait tout de suite l’attention là où elle se trouvait, par son charme, sa manière d’être, son rire, sa vitalité. Pourvue de nombreux dons naturels : très musicienne, elle disait que lorsqu’elle jouait un andante au piano, plus rien n’existait. Elle aimait chanter et faire chanter. Peintre à ses heures, dans sa chambre s’alignaient sur les murs des assiettes qu’elle avait décorées. Danser la ravissait. Un jour, tandis que nous attendions le train sur le train d’Ingrandes, elle nous enseignait le Quadrille des lanciers et La chaîne des dames ! Espiègle elle aimait faire des farces au soir de sa vie, elle était restée très jeune de caractère et dans le pays elle portait le surnom de « l’éternelle jeunesse d’Ingrandes ». Elle voyageait allègrement à travers la France quand les patronages l’invitaient à donner des représentations… |
Un talent artistique au service du Christ
C’est cependant dans le théâtre qu’elle va pouvoir pleinement exprimer ses différents talents artistiques. A 49 ans, c’est le curé du Fresne, l’abbé Olive, qui l’encouragea dans cette voie. Il lui dit :Gabrielle écrit alors une opérette morale, Le charme, qu’elle interprète avec les jeunes paroissiens. Elle cherche à persuader le jeune public de ne pas se laisser éblouir par le charme des grandes villes. La représentation rencontre un vif succès et la petite troupe est envoyée dans d’autres paroisses où l’accueil est tout aussi enthousiaste. La rumeur va se répandre de théâtre en théâtre.« Les comédies que je voulais faire jouer aux jeunes de la paroisse sont ridicules, absurdes. Ecrivez-en une pour moi. »
Gabrielle va attirer l’attention d’une maison d’édition spécialisée dans des textes destinés aux paroisses et aux patronages. En effet, à cette époque, les théâtres des paroisses étaient très actifs et cherchaient sans arrêt dans les librairies spécialisées de nouveaux textes attrayants qui tout en divertissant pouvaient catéchiser. Le Charme est publié et obtient un véritable succès éditorial. Il reçoit immédiatement un prix à un concours pour « Comédies sociales », ce qui sera également le cas pour d’autres de ses textes ultérieurs. C’est ainsi que de 1923 à 1936, Gabrielle va composer 13 comédies en 3 actes et 14 saynètes ou ballets qui concluaient par une fête les soirées de bienfaisance.
Dans tous ses textes, un premier rôle ressort qui convient à son âge et à sa prestance, accompagné de jeunes gens, avec lesquels elle délivre joyeusement des messages moraux et spirituels. Elle les produit en France, mais également en Europe, au Canada, en Palestine, en Afrique… C’est elle qui assurait toutes les dépenses de ses tournées, confectionnant les costumes des acteurs et les transportant dans de lourdes valises.
Il est important de comprendre que cette vie brillante et trépidante était au service du Christ. C’est ce que nous révèle un dialogue de 1948.
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Bonjour. Je suis désolé pour mon mauvais français: J’utlise un traducteur automatique.
Je fais partie d’une petite troupe de théâtre paroissiale espagnole à Cobeña (Madrid), et j’aimerais savoir si les pièces de Mlle Bossis sont disponibles en espagnol, ou à défaut en français, en format numérique.
Dans l’affirmative, où et comment pourraisj́e les obtenir?
Cordialement, je vous remercie de votre attention.
Bonjour,
A ce jour une seule pièce, en version papier, est disponible chez les éditeurs français :
Gabrielle Bossis, Le charme, comédie sociale en trois actes (Ed. 1927), Hachette livre, BNF.
Nous ne savons pas si il en existe des versions en espagnol.
Cordialement.
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